Le silence des religions en Afrique du Sud pendant l'apartheid
La Commission Vérité et Réconciliation qui s'est
réunie mi-novembre 1997 en Afrique du Sud avait pour objectif, en
particulier, d'examiner le rôle des divers groupes religieux dans
le régime d'apartheid.
L'Eglise Réformée Hollandaise (NGK) apparaît comme
le principal accusé vu le soutien qu'elle avait apporté au
régime pendant les années 70-80. C'est donc un profil bas
qui est adopté par cette congrégation avec
présentation d'excuses.
Les autres groupes chrétiens reconnaissent leur
silence devant les injustices du régime. Ainsi, des salaires
différents étaient donnés aux religieux selon leur
couleur. Tous s'accordent à reconnaître leur manque de
réaction contre l'apartheid.
Les juifs avouent aussi leur inertie, la justifiant par le souvenir de
l'holocauste durant la seconde guerre mondiale, ne voulant donc pas
s'occuper de politique. Cependant, la communauté juive a
bénéficié économiquement du système
politique.
Les musulmans ont justifié leur passivité par le fait qu'ils
n'étaient pas concernés en tant que tels par la politique
du gouvernement blanc.
Les responsables indous ont eux parfois collaboré avec le
régime, même si leur communauté a aussi souffert de
la discrimination.
De manière générale, tous ces groupes religieux ont
accepté la politique d'apartheid de façon plus ou moins
passive selon les cas. La subordination de l'intérêt et de
l'épanouissement de chacun à l'obéissance au chef
est une caractéristique propre aux religions.
source: Yahoo AFP, 16, 17
et 18 novembre 1997
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