Pseudo conférence sur les droits des femmes à la mosquée Adda'wa



À l'occasion de la journée internationale de la femme, le Centre Socio-culturel de la rue de Tanger à Paris a organisé le 1er mars 2003 une journée de conférences intitulée Vers une culture de la promotion humaine de la femme et de l'homme. Situé à côté de la Mosquée Adda'wa, 39 rue de Tanger, le centre propose régulièrement des conférences sur des sujets variés, toujours reliés à l'islam, sous la présidence du recteur algérien de la mosquée Larbi Kechat.

Pourtant, ceux qui seraient venus avec l'espoir de s'instruire sur les discriminations dans les pays musulmans sont repartis bredouilles : les femmes musulmanes ne sont finalement pas si malheureuses, bien moins en tout cas que les européennes - ces traînées -, et les quelques désagréments qu'elles peuvent subir ne seraient en rien imputables à l'islam, cette religion si égalitaire, belle et tolérante...

Une centaine de personnes, dont une cinquantaine de femmes, ont assisté et participé aux débats. Noter aussi que les deux tiers des femmes étaient voilées, de simples foulards sur les cheveux, des hidjabs recouvrant les épaules ou même un tchador à l'iranienne qui masquait jusqu'aux mains cachées par des gants. Aucun homme en djellaba, de rares barbus, deux ou trois calottes, pas plus, donc rien d'apparemment très fondamentaliste. À la tribune siège un seul homme, le recteur, en compagnie des oratrices : six femmes, musulmanes ou pas, dont une seule est voilée. Le recteur, en homme avisé, avait confié la présidence de la journée à Nadia Khouri-Dagher, rédactrice en chef de la revue Yasmina, une revue qui vise à assurer la promotion de la femme arabo-musulmane et diffusée des deux côtés de la Méditerranée. On y trouve des entrevues de femmes artistes, ingénieurs, militantes associatives ou musulmanes voilées revendiquant leur foi avec force.

Première à intervenir, Bariza Khiari retrace son parcours associatif et politique qui l'a menée d'Algérie à Paris. Si, après la dissolution de 1997, elle parvient à battre le Front National dans le 16ème arrondissement sur une liste du Parti Socialiste, son acceptation dans le parti n'est pas pour autant pleinement acquise et elle est confronté au machisme colonialiste de certains hommes du PS. Fort heureusement, le conseil national du PS lui donnera raison et elle sera finalement élue conseillère municipale. Bariza Khiari souligne l'engagement fort qui a été le sien dans son rôle de mère et une dame voilée du public (une convertie auparavant catholique) abonde dans son sens en insistant sur l'importance de l'enfantement et de l'éducation des enfants dans l'affirmation du statut de femme. Devant un tel consensus et comme il n'est pas de progrès sans contestation, j'ai interrogé la conférencière sur le statut des femmes célibataires et sans enfants : ne méritent-elles donc pas le statut de femmes à part entière ? La réponse fut bien entendu consensuelle, une femme est une femme, qu'elle ait des enfants ou pas. Une autre intervention dans le public informera l'auditoire qu'existe dans le 11ème arrondissement une maison de prêt à porter pour les femmes musulmanes... Larbi Kechat conclura l'exposé de Bariza Khiari par moult louanges en lui observant trois beautés : identitaire (islam), culturelle et politique. L'assistance est au comble du bonheur, tout le monde s'aime, d'autant plus que seule la composante culturelle de l'islam est considérée ici, lapidation et charia ont disparu du vocabulaire. Mais il est 16 heures, l'heure de la prière (Asr), et Allah reprend ses droits, c'est la pause. Les mauvais esprits observeront que tous les présents ne s'y sont pas rendus...

Après la récréation divine, Isabelle Richèbe, membre du Service pastoral d'études politiques (SPEP) donne une allocution convenue, banale et ennuyeuse. Son propos plaide fort justement pour la démocratie mais demeure sans envergure et trop théorique. Et sans intérêt ici où plus de pugnacité dans le combat pour les valeurs émancipatrices aurait été souhaitable. Mais la discussion gagne soudain en intérêt quand la conférencière présente le SPEP : l'organisme a pour objet de proposer une présence chrétienne auprès des parlementaires, un lieu où ceux-ci puissent se réunir et discuter des thèmes de société comme la bioéthique, exemple donné. Traduction : le SPEP est un groupe de pression chrétien qui vise directement le sommet de la hiérarchie. Mais l'unanimité jusqu'ici observée dans l'assistance va connaître un premier, et dernier, accroc. Le plaidoyer pour une société démocratique n'a pas eu les faveurs de l'ensemble de l'assistance et un homme, initialement catholique et converti à l'islam, portant la calotte, a exprimé avec calme, politesse et force sourires que la démocratie est incompatible avec les lois divines. L'homme était loin d'être isolé dans cette opinion et il sera applaudi très chaleureusement. Il faut lui reconnaître cette lucidité de présenter les religions sous leur vrai visage : les monothéismes sont antidémocratiques de par l'absolutisme de cette idée de Dieu qui ne souffre aucun libre arbitre et se nourrit de la soumission inconditionnelle des humains. Et d'appeler ensuite l'oratrice à venir le rejoindre pour dialoguer puisque les chrétiens seraient les bienvenus dans l'islam... Mais ce prosélytisme adroit avait créé quelques remous imperceptibles dans l'organisation : la jeune fille, voilée, chargée de l'attribution du microphone a demandé discrètement à l'intervenant d'abréger pendant que Larbi Kechat, par deux fois, passait ses ordres à la présidente de séance. Celle-ci recadrera le débat afin, qu'incidemment, ces opinions peu présentables soit dépossédées d'une tribune qui se veut moderne. En outre, l'homme n'avait pas hésité à affirmer que la pédophilie n'était pas réprimée suffisamment par la démocratie insinuant que c'était là une de ses perversions intrinsèques. Il est vrai que l'islam, en spécialiste de la chose (cf la somptueuse histoire d'amour entre Mahomet, cinquantenaire, et Aicha qui n'avait pas encore dix ans), est inattaquable sur ce point bien sûr, Allah veille au grain. On passe alors rapidement à la conférencière suivante mais les propos qui seront tenus ne convaincront pas mieux de la bonté de l'islam.

Nacera Hammouche est présidente de l'association pacifiste "Les colombes blanches pour la paix universelle". Rien de très inquiétant a priori. Son propos débute par une pensée pour les musulmanes irakiennes, palestiniennes et tchétchènes. Les nigérianes et iraniennes ne seront mentionnées, brièvement toutefois, que parce que le sujet est inévitable, les saoudiennes, par contre, seront ignorées. La raison est simple : les femmes souffriraient beaucoup plus des pouvoirs économiques que de la charia. Si la corruption et l'argent sont des facteurs majeurs de destruction des pays du Tiers Monde, reléguer la loi islamique à un détail secondaire est une insulte à celles qui en souffrent quotidiennement. Les crimes d'honneurs ? Rien. Le machisme, les maris qui battent leur femmes ? Le mot n'est pas prononcé. Les lapidations enterrées jusqu'au cou ? Une mention rapide. La question du foulard ne sera pas évitée, au contraire : l'oratrice le porte et le revendique. Elle expliquera avec raison qu'il n'est pas une spécificité de l'islam mais qu'il est imposé ou conseillé par tous les monothéismes. Mais le pire, l'inacceptable, le scandaleux, l'horrible était encore à venir dans sa présentation de la burka, le voile intégral afghan. Après avoir ironisé sur les diverses dénominations lues dans la presse non musulmane (voile prison, cage, etc.) Nacera Hammouche profère, vomit la plus grande injure qui puisse être faite aux femmes afghanes :

la burka afghane est un vêtement nécessaire du fait des conditions climatiques afin de protéger la beauté des femmes de l'aridité de la région.


Le 8 mars 2003 à Paris, une manifestante de la marche "Ni putes ni soumises" : non à la burka !

L'ignoble vient d'être prononcé non pas par un taliban de Kaboul mais par une femme vivant en France et jouissant des droits conférés par une société démocratique et laïque. Larbi Kechat ne dit rien, il se tait. Et pour que son intention soit bien comprise, quoiqu'elle le soit déjà, la conférencière précise sa conception de la femme musulmane soumise et non revendicatrice : ce qui est agréable à la femme n'est pas l'innovation ou l'émancipation mais le respect des traditions culturelles et religieuses, version musulmane de la femme au foyer. Mais la conférencière veut, comme tout le monde, débattre elle aussi du clonage et dénonce la tentation de l'uniformisation des êtres humains. Ne voit-elle donc pas que son modèle de société est précisément l'annihilation de toute individualité avec des femmes qui procréent et préparent la soupe pour des maris qui passent leur temps aplatis sur des tapis de prière ? On se dit que cette opinion est isolée, on espère une réaction du public, un cri d'effroi, une contestation. Rien, au contraire. Et l'oratrice assène une fois de plus qu'"être moderne pour la femme musulmane c'est vivre comme le lui a prescrit le Coran". Enfin, comme le festival ne serait pas complet sans un petit mensonge, elle affirme que la laïcité permet aux enfants de se rendre à l'école avec des signes religieux. Faux, nulle part la loi de 1905 ne l'affirme. Ce n'est qu'une interprétation, contestée, de l'avis du Conseil d'Etat mais de ces précisions Nacera Hammouche n'a que faire. Allah est plus grand. En remerciement de son intervention, Nacera Hammouche recevra les applaudissements nourris d'une assistance toujours désespérément plus avide de propos simplistes et conformes à des siècles d'obscurantisme que de réflexions sur la modernité.

La suite sera une pause dans l'endoctrinement avec un exposé combatif de Sonia Feertchak, journaliste et écrivain, qui fustigera avec beaucoup d'énergie les canons de la beauté imposés aux femmes. Une très bonne intervention où seront dénoncés le culte de l'apparence de la femme, la réification de son corps, le commerce de la beauté, le parasitisme des industriels de la mode. Bien, très bien. Mais un mot a manqué : islam, ce qui a conforté l'auditoire dans la conviction que les maux dont souffrent les femmes sont essentiellement des créations occidentales, l'islam ne pouvant être accusé de discrimination sexiste.

Dernière à s'exprimer, Marie-Claude Lutrand est conseillère scientifique (!) à l'Institut de science (!) et de théologie des religions (ISTR) de Toulouse. Mêler science et religion est une manœuvre habile pour occulter le fait que la théologie n'est que foutaises en lui conférant le titre tant respecté et envié de science. Son intervention sur la signification du port du foulard sera en effet bien peu scientifique : un salmigondis de notions confuses où la problématique sera complexifiée pour mieux l'éviter. En distinguant plusieurs niveaux de compréhension (anthropologique, mystique et idéologique), Marie-Claude Lutrand relègue en fait le machisme, réel bénéficiaire de l'effacement de la femme, à un aspect secondaire voire absent du débat. La conférencière fait du foulard le symbole du cadre divin dans lequel doit s'exprimer l'amour de l'homme et de la femme. Il est alors question de verticalité de la relation à Dieu et quiconque ne se sent pas relié à l'au-delà passe naturellement pour un idiot. De ce verbiage abscons on ne retiendra que l'agréable accent toulousain de la conférencière...

Dans le débat avec le public qui suit, la question du foulard reçoit quelques compléments par une spectatrice voilée : gage de son utilité, le foulard est toujours actuellement porté par les chrétiennes, c'est la mantille des espagnoles. Et Nacera Hammouche, trop heureuse qu'une telle perche lui soit tendue, renchérit magnifiquement : quand les époux Chirac ont rendu visite à JP2 en 1996, c'est avec une mantille que sainte Bernadette s'était présentée à l'ami Karol. Ce n'est donc pas si mauvais que cela si même l'épouse du président montre l'exemple. Mais il est 18h35, l'heure de la prière (Maghreb), et c'est la pause.

Le débat reprend ensuite avec un rappel aux saines valeurs de l'islam. Les oratrices n'avaient hélas pas toute la connaissance suffisante pour s'adresser à un public d'aussi bons musulmans prêts à relever le moindre écart à la sainte vie du Prophète. C'est en bon gardien du temple que l'un d'eux s'est élevé contre les deux mentions qui ont été faites de Dante. En effet, celui-ci n'avait pas hésité à évoquer Mahomet de bien pauvre manière : envoyé en enfer, il y brûle au milieu des infidèles. L'intervenant est applaudi, signe que les opinions les plus archaïques et les réflexes de rejet les plus bas trouvent un fort écho y compris dans une population de musulmans qui se veut favorable au dialogue. L'islam tolérant et moderne n'est que publicité mensongère.

La hauteur de la spiritualité dont raffolent les fous de Dieu éblouit dans une intervention suivante émanant d'un jeune musulman, du style à dire bonjour en arabe afin d'assurer de son entière soumission. Le problème soulevé par cette jeune recrue mérite la plus grande attention des plus éminents spécialistes. Lors d'une conférence précédente, un savant de l'islam (expression fréquemment employée et qui ne signifie pas grand chose si ce n'est l'aplatissement de celui qui la prononce devant n'importe quel érudit autoproclamé) avait donné un exemple simple de la hiérarchie au sein du couple : si des cambrioleurs entrent dans une maison alors il est du devoir de l'homme, et pas de la femme, d'intervenir. On est confondu par tant de beauté, de grandeur d'esprit d'une religion aussi lumineuse qui répond avec une clarté magnifique à l'obsession des jeunes musulmans sur le licite et l'illicite. Et le jeune candide de s'interroger alors sur ce que devient cet avis dans la perspective d'une égalité entre homme et femme. L'épouse doit-elle apporter sa contribution à la protection du domicile ou laisser son homme s'occuper des basses besognes ? On ne peut qu'être affligé devant tant de bêtise. L'exemple n'est pas anecdotique ; réfléchir au libre arbitre, à l'articulation entre les lois humaines et divines ou prêter son oreille à la sociologie des religions sont des tâches qui dépassent l'entendement des jeunes fous de Dieu. Réduire la spiritualité au licite et à l'illicite est garant d'une meilleure fidélité à l'islam et n'insèrera aucune question dérangeante dans les cerveaux hors d'usage des fils d'Allah, questionner les religions est le premier pas vers l'incroyance... La réponse fut évacuée, non sans gêne, par Marie-Claude Lutrand : s'agissant ici de force physique il n'est pas nécessaire que la femme intervienne, elle pourra se rendre utile autrement (en faisant la cuisine ? des gamins ? en achetant un nouveau foulard ?). La théologie atteint ici des sommets.

La présidente de séance, avant de laisser la parole au recteur, conclut en souhaitant un engagement croissant des femmes voilées dans la vie associative, politique, ceci en exerçant des pressions sur les milieux qui actuellement ne leur réserveraient pas la place méritée. Nadia Khouri-Dagher ne pratique ni le double langage ni la dissimulation, c'est un fait.

Larbi Kechat, après avoir reçu tout au long de l'après midi les remerciements infinis du public, se lance alors pour quarante minutes dans un discours dont il a le secret. L'homme est brillant et excellent orateur. Il lit son texte mais improvise à chaque ligne. Ses propos sont graves ou pensifs, calmes ou enflammés. Il jongle entre le français et l'arabe, bouscule son public, malmène les croyants : il n'hésite pas à asséner que le Coran et la Sunna sont comme "un ciel étoilé étendu hélas au-dessus d'une multitude somnolente". Indiscutablement, le recteur ne manque pas de courage dans ses diatribes contre l'immobilisme de ses coreligionnaires, leur réticence à penser la modernité et à s'éloigner de schémas conçus il y a 1400 ans et inchangés depuis. Personne ne tient tête à son autorité, le maître est enthousiaste, combatif, vibrant et l'auditoire est captivé. L'homme n'avait, auparavant, pas manqué de corriger Nadia Khouri-Dagher lorsqu'elle avait distingué parmi l'auditoire les français des autres : "Tout le monde est français ici", avait rétorqué le recteur. C'est en vertu de cette même fougue qu'il fait partie des signataires de l'appel récent pour le respect de la loi de 1905 adressé au Président de la République. Larbi Kechat soigne son image d'un musulman ancré dans son époque et ne vivant pas dans la nostalgie de temps anciens d'autant plus heureux qu'ils sont idéalisés. Larbi Kechat est le maître des lieux, la mosquée est sa tribune, la France et l'Europe ses terres d'adoption. Il reprochera fermement aux musulmans que les manifestants contre l'agression de l'Iraq par les USA étaient, le 15 février 2003, beaucoup plus nombreux en Europe qu'au Moyen Orient. Il n'hésitera pas non plus à décocher des flèches en direction de ces quelques intervenants du public qui "souhaitent opposer Orient et Occident". Rappeler à l'ordre son public dans le sens de plus d'humanité n'est pas banal, Larbi Kechat l'ose.

Le recteur de la mosquée Adda'wa serait-il l'arlésienne de l'islam de France, ce responsable musulman républicain, laïque, humaniste, tolérant, etc., que tous cherchent sans succès ? La fin de la conférence coïncidait avec la sortie de la mosquée (capacité de 4000 places) et il put être constaté que le public y était sensiblement différent : beaucoup de jeunes fous de Dieu, barbus, portant djellaba et calotte dans un mimétisme consternant de ce qu'ils croient être la vie de Mahomet, plus attirés par la répétition inlassable des versets du Coran que par la confrontation de leur foi à la réalité de la société actuelle. Peu de femmes à la sortie de la mosquée, des femmes qui prient séparément des hommes... Un autre indice nuance la sincérité du modernisme du recteur Kechat : une affiche informe, comme l'annonce d'une bonne nouvelle, de l'ouverture de la campagne de circoncision 2002 - 2003 ! La promotion de ces pratiques barbares n'est pas acceptable. Autre détail rendant compte assez fidèlement de la soumission féminine dans l'islam : dans la salle de conférence les femmes voilées se placent préférentiellement sur la gauche, laissant les places situées en face de la tribune aux mâles, même si quelques téméraires y étaient assises.

S'il est indéniable que Larbi Kechat secoue ses ouailles par ses imprécations pour un islam moderne et dynamique, on ne saurait voir en lui un personnage sans ambiguïté. Il n'est pas inutile de rappeler que Larbi Kechat est assez proche de l'idéologie des Frères Musulmans et qu'il avait été assigné à résidence à Folembray en 1994 pour des sermons radicaux prononcés en Allemagne. Les propos honteux tenus par Nacera Hammouche sur la burka ne pouvaient lui être inconnus auparavant et l'avoir invitée vaut pour accord. Plus grave, infiniment plus grave, le 10 mai 2003 la mosquée Adda'wa organise un colloque sur L'occident et la charia avec pour intervenant Hani Ramadan, directeur du centre islamique de Genève. Petit-fils du fondateur des Frères Musulmans et frère du communautariste Tariq Ramadan, Hani Ramadan est un personnage répugnant qui n'a pas hésité à écrire dans Le Monde du 10 septembre 2002 un article odieux sous le titre La charia incomprise. Il y justifiait la charia et la lapidation des femmes ! Hani Ramadan bénéficie pourtant des bienfaits de la société suisse non musulmane. Ce texte est très éclairant sur l'incompatibilité de l'islam avec les droits humains, la démocratie et la laïcité. C'est sans exagération qu'on peut qualifier Hani Ramadan de fasciste, raciste, misogyne (le mot est faible). En invitant un personnage aussi abject, peut-on alors toujours considérer Larbi Kechat comme un ardent et sincère militant d'un islam humaniste ? Impossible, il est des choses sur lesquelles il n'est pas permis de transiger.


Photographie prise par Anne


15 mars 2003


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