Libres Pensées Septentrionales

Mythes, Pensée Libre et Libre Pensée .

nos1& 2 1er & 2ème trimestres 2000 ISNN en cours Prix : 15 FF, 5.000 Lit SOMMAIRE

Objectifs p. 2

Editorial de Christian EYSCHEN p. 3

I. La Jeunesse : Le Nolain à Naples.

1) Le Nolain. p. 4

2) L’université parthénopéenne. p. 4

3) Frère Giordano, Dominicain p. 4

4) Des problèmes théologiques p. 5

II Les philosophies de la Renaissance. p. 6

1) Nicolas de Cues, théocosmologue p. 6

2) Les Platoniciens de Florence p. 7

Marsile FICIN p. 7

PIC de la MIRANDOLE p. 7

3) Les naturalistes de Padoue p. 8

a) Agostino NIFO p. 8

b) Girolamo FRASCATOR p.8

c) Pietro POMPONAZZI p. 8

4) Du monde clos à l’univers infini p. 9

a) Nicolas COPERNIC p. 9

b) Tycho BRAHÉ p. 9

III. De Genève, à Toulouse et à Paris p. 10

1) Bruno et les calvinistes p. 10

2) La France et les guerres de religion p. 10

3) Toulouse et le faux sceptique p.11

4)Paris et l’Académie du Palais p. 11

a) Henri III et les Ombres des Idées .p.11

b) Le Chandelier p. 12

IV. Londres : l’élaboration du système p.14

L’anti-oxfordien et les Sceaux p. 14

La Cène et l’infinitisation de l’univers

a) La Cène de cendres p.14

b) Bruno est-il matérialiste ? p.16

3) Le furieux et l’expulsion de la bête p. 16

V. La fin : Le Nolain et l’infâme p. 18

1) Les poèmes de Francfort p. 18

2) Le Nolain et la magie p. 19

3) Bruno face à l’Inquisition p. 20

Conclusion : Bruno et sa postérité p. 22

Tables des illustrations & bibliographie.p.23

Un philosophe de l’infinité de la nature :

Giordano Bruno,

 

 

 

 

en son temps.Nos objectifs.Cette revue, Libres Pensées Septentrionales, a pour objectif de porter à la connaissance des lecteurs les indices qui montrent, au travers de la littérature mondiale, des origines à nos jours, comment des novateurs permettent à l’esprit de s’émanciper peu à peu des visions doctrinaires qui toujours confortent les traitements inégalitaires et les diverses exploitations, d’examiner comment l’humanité s’efforce de passer des mythes, à la pensée libre puis à la libre pensée.

Mythes tout d’abord contre la thèse créationniste et religieuse, génétique même selon Monsieur Jean BOTTERO, qui « explique les enfants par les pères et les rivières par les sources ». Une telle conception prétend que le mythe est nécessaire, que le religieux est d’ordre culturel. Si tel était le cas, il n’y aurait, toujours, que des contrées soumises aux inquisitions. La forme actuelle d’une telle vision s’exprime par la revendication d’un retour aux identités dites culturelles, contre le droit à la culture qu’offre par exemple l’instruction publique, et aux choix que celle-ci permet. Or la génétique ne montre-t-elle pas que l’évolution et son progrès sont issus de mutations dues au hasard. « Aucune grande pensée ne se réduit aux influences qu’elle a subies » affirme avec raison Madame Hélène VÉDRINE. Et c’est par le refus des dogmes, toujours totalitaires, qu’est née la pensée critique.

Pensée libre donc, parce qu’elle prend congé des traditions pour penser par elle-même, par un doute méthodique. « Cher Homère, nous avons Solon, mais qui se réclame de toi », en matière politique, affirme Platon dans la République (X, 599 de). L’autonomie nécessite le refus de tous les mythes ; la science est polémique pour Bachelard, même si, depuis Kant, nous savons qu’il nous faut laisser, légitimement, dans le champ privé pourrions-nous ajouter, une place à la croyance.

Libre pensée, enfin, parce que la pensée libre ne suffit pas. On peut en effet d’une part refuser le mythe, mais affirmer aussi comme Platon dans Les Lois (X 908c), qu’un athée doit être enfermé dans un camp de résipiscence, être mis à mort s’il récidive. Un philosophe peut donc réclamer la liberté pour lui-même et pour autrui l’oppression, au nom d’une vision hiérarchique et inégalitaire des hommes, d’un scientisme. La réciprocité est en effet un choix d’ordre éthique, indissociable de ceux d’égalité, de liberté et donc de laïcité. Les aspirations à de telles valeurs transparaissent sous celle de justice, dès le début des littératures mésopotamienne, égyptienne et grecque, à l’intérieur des épopées elles-mêmes. Mais l’avènement institutionnel de ces valeurs nécessite leur conceptualisation et leur thématisation. C’est ce que nous devons à Socrate, à certains sophistes, aux matérialistes de l’antiquité : Démocrite, Epicure et Lucrèce, à Spinoza, à Rousseau, à un ensemble de penseurs qui se réclameront des Lumières.

Cette revue se veut, par un format et un prix modestes, se mettre à la portée de tous, et accueillir des études d’œuvres, d’auteurs ou d’écoles qui symbolisent cette mutation exprimée par le chiasme : pensée libre et libre pensée. Le premier numéro est consacré à Giordano Bruno ; sa métaphysique de l’infini était incompatible avec tout Dieu personnel. Les Eglises ne supportèrent pas une parole qui contredisait les assises théoriques de leur oppression. Les numéros suivants examineront les littératures et les philosophes cités ci-dessus.

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P. H..

Libres Pensées Septentrionales

Trimestriel. Imprimé par nos soins.

Dépôt légal à parution. Directeur de la publication : Patrick Henrart, patrick.henrart@freesbee.fr

Boîte Postale 6056, 59706 Marcq-en-Baroeul Cedex.

Prix au n° 15 F le simple, 20 F le double franco.

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3 novembre 2000


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