(Note du 1er octobre 2008 : à propos des pratiques crapuleuses des Éditions Syllepse)
À l'émancipation individuelle, l'Église catholique oppose un rejet constant de toutes les libertés : liberté d'expression, de pensée, de critique, de croyance et d'incroyance, de pratiquer une sexualité non nécessairement orientée vers la procréation, de choisir une mort digne, de se doter d'une organisation sociale ou d'un régime politique sans allégeance ou pacte envers le catholicisme et, surtout, liberté de se déclarer libre de tout assujettissement à une transcendance imaginaire. Deux visions du monde s'affrontent : celle d'un individu adulte, qui assume son autonomie intellectuelle et rejette l'asservissement à une hiérarchie cléricale, et celle d'une institution s'abandonnant à une crispation autour du dogme afin de conserver ce qui peut l'être.
La raison d'être de ce livre est double. D'une part, montrer quelles sont les véritables positions du Vatican quant aux mœurs, à l'antisémitisme, à l'Inquisition, à l'Index, au libéralisme économique, au culte politique de Marie, à la laïcité, aux sciences, à l'extrême droite... D'autre part, réagir contre la mise en vedette médiatico-politique démesurée de la théocratie vaticane. Pour ce faire, ce livre, et c'est une première, tient ses preuves de l'examen des textes dogmatiques ayant force de loi pour le catholicisme : encycliques, motu proprio, catéchisme de l'Église, ouvrages et propos théologiques de Jean-Paul II et de Joseph Ratzinger, textes de la Congrégation pour la doctrine de la foi (ex-Inquisition), que ce dernier dirigea de 1982 à 2005.
Contre les libertés, l'Église catholique oppose avec constance l'ordre et l'autorité conférés par l'incongrue notion de dieu et, dans cette voie, Benoît XVI emprunte avec application les pas de ses prédécesseurs.
Pour les auteurs, défendre les libertés, établies dans un contrat social d'humains à humains, et non de subordonnés à " Dieu ", c'est être contre l'Église catholique et contre son actuel et zélé porte-parole, Benoît XVI.
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